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Brèves et rêves ... Ec-Rires ...

7 septembre 2010

Le cygne

cygne10Sur la rivière enivrée de diamants

                     Il planait, digne et majestueux,

                 De l'or sur son manteau blanc

         Dans le reflet des cieux.


           De longues boucles d'émeraude

Mêlées à de fins rubis

                                                                    Eclairaient l'eau, où l'ombre rôde,

                                                      Bien avant la nuit.

   

Leur éclat aux mille couleurs

Dansait pareil à un ballet

Vaporisant de paillettes en fleurs

Les nénuphars aux longs cils dorés.


Toujours, il vogue, silencieux,

Son fin bec noir dressé comme un sextant

La lune commence ses jeux

De son rayon habile et troublant.


L'eau frissonne, frileuse,

Et s'illumine de plus en plus,

Tandis que sur la rive, curieuses,

Des fleurs cherchent un jade perdu.


Des éclats d'or et d'argent

Crépitent à la surface sans rien troubler,

Tandis que le cygne blanc

Y pose son regard velouté.


 

La rivière chantonne d'orgueil

Et berce ses pierreries

Là-bas, derrière les feuilles

Le cygne va affronter la nuit ...


 

 

 

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4 septembre 2010

Sandwich au saucisson

Comme je suis sympa, je vais vous donner aujourd'hui la recette peu connue du fameux sandwich au saucisson.

Prenez une baguette, fendez-la en deux dans le sens de la longueur.
Beurrez.
( pour avoir le beurre et l'argent du beurre, vous pouvez quémander chez votre voisin de palier un bon morceau
de sa motte. )

Déposez délicatement quelques rondelles de saucisson du pays, après lui avoir ôté le boyau qui le protège.
Vous pouvez toujours agrémenter de cornichons, ce n'est jamais ça qui manque dans votre entourage.

Voilà : bon appétit !
Et qu'est-ce qu'on dit ?

1 septembre 2010

Quatre saisons

fleurs_fleurs_roses_00099Vous m'aviez parée d'un bouquet d'ancolies
                      Qu'au jardin de l'espoir j'ai longtemps caressé
                      Les beaux printemps sans vous sont devenus mélancolie
                      Il n'en reste que les tiges abandonnées.

Vous m'aviez cueilli un bouquet de roses
Qu'au jardin de mes rires j'ai longtemps gardé
Les beaux étés sans vous sont devenus moroses
Il n'en reste que des pétales séchés.

Vous m'aviez entourée d'un bouquet de dahlias
Qu'au jardin de mes doutes j'ai longtemps questionné
Les beaux automnes, sans vous, sont devenus frimas
Il n'en reste que l'arôme des feuilles mouillées.


Vous m'aviez donné un bouquet de bruyère
Qu'au jardin de mes pleurs j'ai longtemps respiré
Les beaux hivers sans vous sont devenus austères
Il n'en reste que le parfum des regrets.

Vous m'aviez promis un bouquet de bonheur
Qu'au jardin de mes rêves j'ai longtemps espéré
Les saisons sans vous sont devenues langueur
Il n'en reste qu'un mélange de fleurs fanées.

30 août 2010

Sweet Homme

amoureux_coeur_roses_scintillantes       Ils sont certains jours comme ça, sournois, qui semblent se lever comme les autres, mais qui vous réservent quelques surprises.

       Le café n'est pas bon, la tartine beurrée tombe du mauvais côté,
(selon la loi de cet enfoiré de Murphy) ;
on a le teint barbouillé, des nausées,
les chaussures se sont séparées cette nuit,
les cheveux indisciplinés refusent tout contact avec le peigne qui, de surcroît, vient de perdre une dent.

       On renverse la poubelle.   
       Le chat vomit sur le tapis.
       On se trouve une tête affreuse, ou bien le miroir de l'entrée s'en mêle lui aussi.
       Le trousseau de clés a subitement disparu, et impossible de le faire sonner en composant son numéro.
       L'heure tourne et on va être en retard. 
      
      
       Toute la journée, on ne croise que visages courroucés, amers, peu amènes ; des bousculades, des cris, des klaxons mettent tous les fils de votre cerveau dans un mauvais court-circuit, et sur : "Danger, je vais exploser" ; la personne à joindre d'urgence pour avancer dans le travail est absente, sa remplaçante aussi, même la femme de ménage du bureau est partie faire quelques tours en orbite au-dessus de Saturne, c'était bien le moment ...

   ... Et puis finalement, le soir, quand la journée abominable se termine, on rentre chez soi.
       Douceur du foyer.
       Celui qui partage votre vie a mis la table, allumé des bougies, vous reçoit avec un bouquet de fleurs ;   il vous serre sur son cœur en murmurant des mots tendres ; c'est un devin, il a pressenti qu'aujourd'hui serait mauvais.
   Il sent bon.
   Son torse est puissant, fort comme un rocher, salvateur comme une bouée.

Et l'on s'abandonne au vertige ; au fond de ses yeux, l'Océan, la Terre, la Lumière, le Feu.
Tout en profondeur.

Alors, l'infernale journée n'a plus d'importance.
Elle est vaincue.
Juste par l'immense pouvoir de l'Amour.
Et demain sera un autre jour.
Lointain.

29 août 2010

Bals de grenouilles



Alentour, tout était silencieux, lorsque soudain, le la fut donné.
De coassement en coassement, elles se saluaient,
Parées de leur belle robe verte, chacune espérant
Celui qui viendrait la faire danser dans son habit scintillant.

Elles sautaient de feuille en feuille, les cuisses écartées,
Joyeuses, à  la lumière de la lune argentée.
Bientôt, ce fut un véritable concert, et lorsque, à  leur tour,
Les crapauds furent lâchés : roulement de tambour ...

Tout devint vert, moi aussi.
C'était vraiment un chant inouï.

La reine de ces charmantes demoiselles, une célibataire endurcie,
Me faisait penser à Madame de Fontenay, chapeau compris.
Elle surveillait d'un œil empli de tendresse
Ses "misses" en ce soir de grande liesse.

La plus jeune fut bientôt enlevée, dans une valse endiablée,
Par un prince crapaud, charmant, aux yeux enamourés ;
Toutes applaudirent, sautant de plus belle au milieu de l'étang ;
Et quand les deux, au clair de lune, devinrent amants,
Le spectacle devint encore plus émouvant :

                                      Il lui offrit une bague d'émeraude pour sceller leur union.
                                              Aussitôt bénie par le vieux Père Héron                     
                                      Et à 
peine un peu plus tard, je pus voir, à la surface de l'eau,
Grenouille_9
Des centaines de petits têtards, fêtards,  et ce fut la fête à nouveau.

De bal en bal, de nuit en nuit, toutes les grenouilles se marièrent,
         
Et devinrent de charmantes petites ménares.
L'étang fut empli de petits pères verts, de jolies mamans

                                                                        heureuses ;
                                      Qui
n'en finissaient pas de danser, de chanter, dans leur

                                                                                                         eau lumineuse,

                                       Et tout étang bien qui finit bien, dans les coassements les plus purs,
                                       Ainsi se termina la saison des bals de ces charmantes créatures.




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28 août 2010

La reine Margot

L'autre jour, en me promenant, j'ai rencontré une grosse vache à lunettes qui paissait débonnairement sur une jolie étendue d'herbe verte parsemée de petits points jaunes et blancs, qui s'avérèrent être des pâquerettes.
Elle m'a saluée et m'a dit : "je m'appelle Margot, et toi ? "


Nous avons sympathisé tout de suite.

Nous avons parlé longuement, là, au soleil, et nous nous sommes trouvé plein d'affinités, de points communs.
Nous avons les mêmes lectures, aimons les mêmes musiques, nous avons même échangé quelques recettes de cuisine, celle de la salade niçoise l'a vachement emballée.

Elle m'a raconté sa vie, elle a quitté son mari, c'était un mufle ; j'ai fait pareilaubracnb et nous sommes devenues très amies.


Elle a tout de suite compris que je suis une incurable amoureuse de la nature, à ma façon de caresser les arbres.

Quand elle m'a vue me frotter contre les écorces, à la manière d'un chat, en ronronnant, j'ai bien vu qu'elle me comprenait ...


Elle a su respecter mes silences et ma méditation sans pousser un seul meuh,
quelle intelligence !

Elle s'est éloignée discrètement de moi et a regardé gentiment passer les trains en attendant que j'ai terminé, sans bouser.




  Là, je pars la retrouver pour le week-end, elle m'a invitée.

  Je lui ai dit :

  "Tu veux que j'emmène quelque chose de la ville ? "

  Elle m'a répondu, sans façons :

"Emmène du lait, si tu veux. J'ai du bon café !"


                              


27 août 2010

Tes yeux


J'ai vu la lune se mirer dans tes yeux
Et les étoiles y suspendre des vœux ;
J'ai entendu l'oiseau murmurer sa chanson
Au miroir de la pluie en perles d'émotion,
J'ai vu des sourires et des tourments
Et puis chercher l'oasis le désert blanc ...

J'ai vu la nuit s'allumer dans tes yeux
Et l'horizon y allumer des feux ;
La lune paresseuse de son éclat sépulcral
Y danser longuement comme à un bal ...

J'ai vu l'amour au fond de tes prunelles
J'ai entendu ce que tu confiais au ciel ;
Et la mer bercer tes chagrins et tes doutes
Les vagues salées y chercher leur route ...

                                       Et je t'ai vu marcher courbé sous la tristesse
Sous les arbres chargés de longues tresses ;yeu
J'ai surpris la forêt y chercher le refuge
Du bonheur éphémère comme un subterfuge,
Les roses y déposer leurs derniers aveux
La rivière solitaire y inventer des jeux ...


Tes yeux sont si profonds, de reflets changeants, ce soir
Que la terre entière les a pris pour miroir.



26 août 2010

Sommeil de plumes


Je dors tout contre ta poitrine
Et nul duvet ne me serait plus doux
Tes deux bras m'enserrent et j'imagine
Que la nuit va s'arrêter pour nous.

Je rêve tout contre ton cœur
Qui bat au rythme du mien
Il ne m'est nul autre bonheur
Que celui de m'éveiller petit matin

Et de voir en tes yeux cet intense amour
De cristal si pur, d'entrevoir l'éternel ;
D'y nager tandis que tu savoures
Ces instants ô combien irréels.

Blottie dans ton corps, je dors
Toute éveillée à tes moindres soupirs
Il n'est plus ni raison ni tort
Seuls m'importent tes cris de plaisir.

La nuit se prolonge indéfiniment,
Faite d'instants roses et de rêves bleus
Il n'est point de terme à cet écoulement
Depuis que je vis au fond de tes yeux.

Quel royaume secret, que celui-là, pourtant,
Que tu les fermes, ou les ouvres, anxieux
Je puis apaiser chacun de tes tourments
Te laisser sur terre ou t'élever aux cieux.

dd

25 août 2010

Petit bricolage-test

Il vous faut :
       Une télé désossée, du carton, des crayons de couleur.

       Découpez, aux dimensions adéquates, l'écran dans le carton.
       Coloriez le le mieux possible de la même couleur que le vrai.
       Faites une photocopie de l'image d'un programme quelconque, et collez la sur l'écran en carton, à la manière d'une pancarte.

       Faites-vous belle et restez sexy.

       Lorsque votre ami, fiancé, concubin, pacsé, ou, pire, mari, rentre avec son pack de bières et qu'il s'affale sur le canapé, vous serez en faction derrière la fausse télé.
       Dès qu'il s'empare de la télécommande, faites basculer le faux écran, sortez la tête et agitez la pancarte.

       S'il a le sens de l'humour, il rira avec vous, vous fera un gros câlin, vous finirez la soirée dans le plus intime restaurant de votre ville (celui avec les petites tables à nappes rouges et les photophores dans les recoins)t_l_ et il n'arrêtera pas de répéter : "ah, ma chérie, tu vaux mieux que tous les matches du monde !"

    

  S'il garde son air désagréable, qu'il se met à hurler, qu'un éclair de haine déchire son regard, c'est qu'il préfère le foot.

       Quittez-le.
       Emportez la télé. (la vraie)

24 août 2010

Premiers baisers

Ce baiser lumineux que la nuit étoilée

Déposa tendrement sur ta gorge voilée

Aviva mon désir, jusqu'alors en veilleuse,

Et je brûlai soudain d'une ardeur merveilleuse.

D'une flamme accusée, fougueuse, malséante

Dieu merci ! Tu guettais une étoile filante,

Et ne soupçonnas point mon trouble évocateur.

Moi, je parlais du temps et du site enchanteur

Nous cheminions ainsi.Je savais un vieux hêtre,

Nid d'ombre avantageux, où je pourrai, peut-être,

Etayer l'argument, poser mon avantage,

Tout en sauvegardant ta pudeur d'enfant sage

.Je dégrafais déjà ton corsage opiniâtre ;

Je lutinais tes seins et, d'une main folâtre

J'atteignis promptement un endroit plus secret.

Je m'apprêtais enfin à un acte concret,

Lorsque, nous allongeant, nous eûmes la surprise

De voir se dérober une éminence grise

Dont nous allions, ma foi, nous servir de coussin !

Le coussin se scinda, en sonnant le tocsin ;

Nous fûmes bouche bée devant la fuite folle

D'un couple à demi nu, dont nous venions, parole,

D'anéantir l'instant décisif des ébats !

Nous perdîmes, du coup, toute ardeur au combat !

Bucolique aventure, au triste dénouement ;

Nous n'irions plus au bois, je t'en fis le serment !

Ce fut une autre nuit, sans trouble ni discorde,

Que je t'appris l'amour ... place de la Concorde.


baiser20joue_doisneau_2.jpg

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