Sommeil de plumes
Je dors tout contre ta poitrine
Et nul duvet ne me serait plus doux
Tes deux bras m'enserrent et j'imagine
Que la nuit va s'arrêter pour nous.
Je rêve tout contre ton cœur
Qui bat au rythme du mien
Il ne m'est nul autre bonheur
Que celui de m'éveiller petit matin
Et de voir en tes yeux cet intense amour
De cristal si pur, d'entrevoir l'éternel ;
D'y nager tandis que tu savoures
Ces instants ô combien irréels.
Blottie dans ton corps, je dors
Toute éveillée à tes moindres soupirs
Il n'est plus ni raison ni tort
Seuls m'importent tes cris de plaisir.
La nuit se prolonge indéfiniment,
Faite d'instants roses et de rêves bleus
Il n'est point de terme à cet écoulement
Depuis que je vis au fond de tes yeux.
Quel royaume secret, que celui-là, pourtant,
Que tu les fermes, ou les ouvres, anxieux
Je puis apaiser chacun de tes tourments
Te laisser sur terre ou t'élever aux cieux.